Damien Grivois - La dépêche de Tahiti
C’est l’un des plus grands mystères de l’histoire maritime du XIXe siècle…
Le Madagascar, navire marchand britannique, disparaît totalement en août 1853 dans le Pacifique sud avec tout son équipage et ses passagers, soit en tout environ 160 personnes.
Ce trois-mâts construit en 1837 (série de sister-ships dite « frégate Blackwall ») emportait une riche cargaison, composée principalement de plusieurs tonnes d’or australien et d’une certaine quantité d’argent métal, lors de son voyage de retour entre Melbourne (Australie) et Londres (Angleterre) durant l’époque du « Gold Rush », la ruée vers l’or australienne commencée deux ans plus tôt.
Depuis cette date, hormis quelques rumeurs et hypothèses sans preuve pour tenter d’expliquer ce mystère, personne n’est jamais parvenu à fournir d’explication satisfaisante à cette disparition, ou à localiser l’emplacement où le navire et son précieux trésor avaient terminé leur existence.
« Jusqu’à ce que nous nous lancions nous-mêmes dans l’aventure, presque par hasard, et que nous fassions plusieurs découvertes capitales » expliquent Albert Mata et Michel Laflandre. Le premier, ancien de la Marine nationale puis journaliste, et le second, ex-haut fonctionnaire du Parlement, juriste et ancien enseignant, s’investissent depuis des années dans la recherche passionnante de ce trésor.
Ils se disent convaincus que des pirates auraient drossé volontairement le Madagascar sur le récif d’Anuanuraro, au sud des Tuamotu, et auraient caché à terre l’or et l’argent.
L’or transporté n’aurait aucun intérêt archéologique ou historique selon Albert Mata : c’était une cargaison d’or brut en poudre, paillettes ou pépites « comme il en a été transporté des dizaines depuis l’Amérique ou l’Australie durant les périodes de ruées sur l’or ».
Mais il représente une valeur considérable, estimée à plus de 150 millions d’euros, soit presque 18 milliards de francs.